Montage du tombereau à coke De Wendel Makette (kit métal)

Bonjour à tous !

Je me suis récemment lancé dans le montage d'un kit tout métal par soudure. Je précise que ce n'est pas ma première expérience (plusieurs kits Amf87 et DJH en cours et pas mal de bricolages sur des machines laiton genre JCR). Une chose où je ne suis pas doué c'est la peinture à l'aérographe. J'ai tout le matériel mais pas encore essayé. Cette partie sera nouvelle pour moi !  

Je vais vous présenter le montage étape par étape en essayant de donner des astuces pour ceux qui souhaiteraient se lancer ou hésitent encore.  

PRÉSENTATION DU KIT

Le kit Makette représente un tombereau cokier à boggie. Pour compliquer un peu, j'ai choisi une version avec option guérite. Makette produit aussi des versions à essieux. Des wagons cokier à 2 essieux ont également été fabriqués chez Carmina, Haxo et RMA (en plastique pour ce dernier).

Le kit Makette est entièrement en arcap, un alliage qui a l'avantage d'être plus rigide que le laiton et le maillechort. Les pièces de fonderie sont en métal blanc mais la qualité du moulage n'est pas au rendez-vous   . Des décalques anciens réseaux AL ou versions SNCF 1938 et 1950 sont fournis   . Enfin, il y a une notice très succincte truffée d'erreurs : c'est le point noir de ce kit et c'est une des raisons pour laquelle je le déconseille à un débutant   .





ASSEMBLAGE : PARTIE GUÉRITE

L'assemblage commence par la caisse. Je dégrappe les pièces avec un cutter à lame neuve. Il faut utiliser un support adéquat. S'il est trop mou, les pièces risquent de se déformer. Tandis que s'il est trop dur, vous aurez des difficultés à couper. Le carton de calendrier convient si l’épaisseur est très fine sinon une planche de contre-plaqué fonctionne bien.



Je commence par assembler la plate-forme avec la guérite. C'est la première étape mais aussi la plus difficile du kit ! Si la guérite ne pose pas de problème, le système de freinage comporte de nombreuses pièces minuscules à souder sur une toute petite surface. Même avec une vision bionique, difficile de comprendre les schémas de la notice (le texte n'aide pas du tout   ). Après pas mal de galères, je pense avoir trouvé la bonne disposition. Sur les schémas, l'espèce de triangle est dessiné à l'envers !

A ce stade, je réalise 2 ensembles : plate-forme + traverse et guérite + platelage. Cela facilitera leur positionnement sur la face frontale. Je n'ai pas fait de photo de cette étape…







Voilà pour la partie guérite. La suite plus tard : le montage des 4 faces pour former la caisse !

Belle avancée Olivier, même si cela n'est pas simple, courage, bonne continuation, à suivre...

très beau travail qui demande précision et calme pour monter tout ce petit monde

bonne continuation

@+

Merci David et Guy pour vos messages !
Si tout se passe bien, le résultat devrait être proche de ceci :  


(photo site Makette)

La suite en fin d'après-midi

ASSEMBLAGE : CAISSE

La guérite assemblée on passe à la suite.
L'étape suivante est l'assemblage des faces frontales et latérales avec leurs profilés. Pour faciliter ces opérations, j'étame les 2 surfaces avec de la soudure liquide copieusement badigeonnée avec un cure-dent (un pinceau fait encore mieux le boulot).





Une fois étamé, lavage à l'eau tiède + brosse à dent pour retirer les dépôts de flux. Je plie légèrement les charnières de portes pour éviter qu'elles soient prises dans la soudure. Sans souder les 2 parties entre elles, je commence la pose des nombreux profilés. Bien aligner les 2 plaques et utiliser des pinces pour maintenir le tout. La soudure se fait à l'intérieur sur les pattes supports des profilés puis à l'extérieur avec un fin cordon de soudure (ne pas hésiter à mettre du flux partout). Le but est de ne voir aucune lumière entre les faces et les profilés .



On n'oublie pas les renforts en diagonale placés dans les angles supérieurs (j'insiste car sur la notice ils n'y sont pas et évidemment je l'ai vu qu'après assemblage des 4 faces) .



Pour la face côté guérite, il faut couper les profilés avant soudure sinon impossible de monter la plate-forme (je me suis gouré sur le 3ème profilé, pas assez coupé, heureusement on peut désouder... ). Le profilé tout à droite n'est pas à mettre. Sur cette face je coupe également les mains d’atteleur inutiles.



J'assemble maintenant l'ensemble plate-forme + traverse avec la face frontale. J'utilise des cure-dents plantés dans les trous des tampons pour un alignement exact. Les pinces font pression le temps que la soudure fonde et fixe les 2 parties. Il vaut mieux commencer à appliquer le fer au milieu et déplacer doucement la panne sur le bord, puis reprendre du milieu et aller vers l'autre bord. Avec la chaleur les pièces se déforment et procéder ainsi évite les vagues disgracieuses.



Vient ensuite la mise en place de l'ensemble guérite + platelage. Je lime la gravure de la face arrière de la guérite afin qu'elle plaque correctement contre la face frontale. J'étame le dessus de la plate-forme et le dessous du platelage puis soudure. J'ai aussi supprimé les extrémités du platelage, je n'ai pas compris leur utilité et elles cachaient les marche-pieds .



Les faces terminées, il est temps de réaliser une caisse en volume . Mais avant, je lime les supports de profilés derrière les faces. La rangée du bas et 4 supports sont à laisser (ronds verts). Ces derniers servent de support pour les 2 traverses intérieures. La rangée inférieure sert de support pour le sol.



Les 5 constituants de la caisse    :



La suite arrive dans un autre post...

Maintenant le moment qui donne l'impression d'avancer : l'assemblage des 4 faces   . La notice conseille (je dis conseille mais en fait cette partie se limite à quatre mots... ) d'assembler les 4 faces puis d'insérer le sol à l'intérieur. Pas convaincu de cette méthode (ça me paraît bien compliqué pour un résultat douteux   )… Je commence par souder les faces latérales au sol. Bien plaquer le sol à la paroi en poussant avec les doigts.



J'insère ensuite les faces frontales. Je soude les angles par l'intérieur en mettant beaucoup de soudure pour colmater les fentes. La difficulté est de ne pas empatter les détails lors de cette étape . On peut toujours rattraper un empattement en étalant la soudure ou en la faisant « filer » dans des interstices. On peut aussi déplacer le surplus de soudure dans une zone que l'on pourra facilement limer. Enfin il existe des tresses à désouder qui permettent d'aspirer la soudure et ainsi retirer l’excédant. C'est là le gros avantage du métal : on peut toujours revenir en arrière et rattraper !  
Les 4 faces assemblées laissent augurer d'un modèle original. Reste à positionner les 2 traverses intérieures. Elles sont plaquées contre les supports de profilés préalablement laissés.



Plus que quelques détails à plier et poser. J’étame les ferrures inférieures puis je les plie avec un cutter et hop un coup de chauffe pour figer sur la caisse.



Dernier détail, l'installation des 14 mécanismes de fermeture de porte.



Pour le moment, c'est fini pour la caisse !! Les pièces des traverses seront montées ultérieurement...
La suite sûrement demain le temps que je l'écrive. Je suis un peu en avance, pour l'instant j'ai presque fini le châssis.

Belle avancée, le résultat sera au rendez-vous

wouah! , trop beau , mais quel boulot de précision

en plus le tuto est bien expliqué

bonne continuation

@+

Bravo, beau travail, ce genre de kit n'étant jamais simple à mener à bien.

Le but est de montrer que monter un kit en métal n'est finalement pas si compliqué. En fin de compte c'est même plutôt simple    ! Dans ce kit en particulier c'est surtout la notice qui fait défaut...
Mais si vous montez le même et suivez le tuto il ne devrait pas y avoir de problème  

ASSEMBLAGE DU CHÂSSIS

On attaque maintenant le châssis. La notice comporte un seul schéma pour toutes ces pièces. Il m'a fallu un certain temps pour comprendre l'emplacement de chacune…  



On commence par dégrapper la plaque du châssis, pour le moment ne pas plier les 16 pattes de fixation à la caisse (surtout qu'elles sont pliées à l'envers sur le schéma   ). J’aggrandis toutes les fentes de la plaque avec un foret de 0,4mm, en effet les pièces ne s’emboîtent pas sinon !!  



Encore une fois je ne respecte pas tout à fait l'ordre de la notice et commence par souder poutres extérieures (1) et longitudinales (2).
On peut voir sur la photo ci-dessous encore un problème : une des poutres centrales est moins haute et ne touche pas le châssis. J'ai testé tout plein de montages différents et impossible de la faire plaquer correctement ! Ou alors j'ai loupé un truc  ? Donc elles seront découpées en petits morceaux, de plus cela facilitera leur positionnement   .



Concernant le système de freinage, aucune indication (décidément c'est une habitude du concepteur ). Alors j'improvise en m'inspirant de châssis REE et LS Models… Des petites timoneries en laiton sont ajoutées et viennent se perdre en direction du boggie (flèches rouges photo ci-dessous). J'ai décalé de quelques millimètres vers le centre la pièce photogravée pour rendre les timoneries plus visibles (flèche bleu). Perso je trouve cela pas mal, ça habille bien.  



Ensuite je mets les 2 poutres centrales précédemment coupées.



Le cylindre de frein sera soudé ultérieurement avec de la soudure basse température. Je continue avec les poutres pivot de boggie. Aléser les trous (lime queue de rat) et bien ébavurer le pivot de la poutre en métal blanc (les boggies doivent pivoter sans forcer).



J’emboîte les pièces, soudure sous le châssis. Attention lors de la soudure, le métal blanc ne prévient pas lorsqu'il fond  ! Ne pas trop chauffer et aller assez vite.



Toutes les soudures d'arcap terminées, je soude le cylindre de frein avec de la soudure basse température (si votre fer n'est pas adapté, coller). Les parties en arcap sont préalablement étamées à la soudure classique (sinon la soudure métal blanc ne s'y accroche pas correctement).
On peut replier les pattes de fixation à la caisse (trait de pliage à l'intérieur).



Terminé pour le châssis mais j'ai besoin de vos lumières : les châssis LS Models et consorts comportent systématiquement un réservoir en plus du cylindre de frein. Je suppose que cet élément est obligatoire en réalité ? J'hésite à en mettre un dans la zone rouge…  
Autre question : à quoi servent les bidules entourés en rouge ?  



La suite ce sera les attelages et peut-être réservoir maison...

Et bien, c'est du beau travail

Apparemment le sujet ne passionne pas les foules...  J'en étais resté à la finalisation du châssis, je vous livre la suite !  

Finalement, j'ai fabriqué un réservoir à partir d'une tige filetée de laiton Ø 3mm (trouvée à Leroy Pinpin) encerclée de laiton Ø 0,4mm. Le tout noyé dans la soudure pour effacer les filets. Le réservoir est relié au cylindre de frein par une conduite qui serpente entre les poutres (oui tout est fait au pif).



Le châssis terminé, on peut replier les pattes de fixation à la caisse (trait de pliage à l'intérieur). Enfin, il faut faire table rase sur le verso du châssis afin de l'insérer dans la caisse. Pendant l’emboîtage quelques pattes ont sauté car j'ai rencontré des difficultés à bien plaquer le châssis de la caisse au châssis tout court .





MONTAGE DES ATTELAGES

Pour une fois -étrangement même- tout s'est bien passé, l'emboîtage se fait correctement et le montage final fonctionne ! J'ai juste renforcé le timon en le recouvrant de soudure à l'argent (soudure très solide).



Plutôt que de peindre les attelages, j'ai voulu tenter le brunissage. Les attelages sont trempés dans un bain d'eau chaude + quelques gouttes de brunisseur arcap (produit ABE). La réaction est immédiate, mais pas sur les soudures ! Du coup le résultat n'est pas homogène, le brunissage ne tient pas sur les soudures.
Bref je les peindrai...



Voici le résultat après avoir tenté plusieurs fois l'expérience : rendu hétérogène, traces autour des soudures… et encore je trouve que la photo rend bien mieux qu'en réalité !  



La prochaine fois ce sera le montage des boggies… il faudra patienter un peu car c'est un épisode catastrophe...